Une rentrée mobile

Ce mercredi 15 août sera la date marquant la rentrée d’Ecolo Bruxelles Ville. Cette rentrée se fera sous la bannière de la mobilité cette année.

La mobilité est un élément essentiel de la qualité de vie. Pouvoir se déplacer facilement et en toute sécurité, surtout lorsqu’on est un usager plus fragile de la route (piéton, cycliste, …), c’est vital. Tout comme avoir le droit, lorsqu’on habite en ville, à un air sain et sans pollution sonore… Ou comme ne pas être désavantagé lorsqu’on ne possède pas de véhicule personnel (par choix ou parce que c’est trop coûteux)…

Nous désirons mener une politique cohérente et audacieuse lorsqu’on s’occupe de mobilité: offrir des alternatives au « tout-à-l’auto », des quartiers urbains où il fait bon vivre, où on a du plaisir habiter et où on trouve des écoles, des commerces et des services de proximité qui réduisent les besoins en déplacements. Il faut également repenser totalement la Ville et l’aménager prioritairement en fonction des piétons, des cyclistes et des transports en commun.

Le thème des déplacements est un sujet qui préoccupe énormément les habitants de la Ville de Bruxelles. Le Collège a entrepris une série d’études et proposé quelques réalisations, dont certaines avaient été décidés avant 2006. Ce qui nous frappe d’abord c’est la dispersion et le peu de cohérence dans la mise en œuvre. Comme si la majorité n’osait aller au bout d’une option en ce qui concerne la mobilité. Comme si elle ne pouvait choisir les priorités.

Ecolo Ville de Bruxelles vous présente ici 4 priorités et 10 propositions qui permettront à Bruxelles, Laeken, Neder-over-Heembeek et Haren d’être des endroits où il fait réellement bon se déplacer.

Nos priorités résident dans un aménagement urbain qui puisse réduire les besoins de mobilité quotidiens, des déplacements accessibles à tous, une défense de la santé et de la sécurité et un partage des espaces publics en fonction des usagers.

Suite à l’analyse de la politique de la majorité actuelle, nous avons établis 10 propositions.

Nous souhaitons créer des zones basses émissions. Tous les quartiers de la Ville doivent faire l’objet d’analyses fines sur la qualité de l’air. Une zone à basses émissions est une zone délimitée géographiquement, située dans une ville et dans laquelle, pour des raisons de santé publique, une admission sélective de certains véhicules est appliquée. L’accessibilité peut y être limitée selon des critères tels que la destination (accès réservé aux riverains, etc.), la période (accès réservé à certaines plages horaires), la performance environnementale du véhicule, … Il existe actuellement plus de 160 zones à basses émissions, situées dans 11 pays d’Europe, y compris dans des grandes villes telles que Berlin, Amsterdam, Londres, Milan.

Réaliser un plan de déplacement scolaire par école et des abords sécurisés nous semble une évidence face aux 38200 élèves qui se déplacent quotidiennement dans la Ville de Bruxelles.

Nous considérons que le piéton étant prioritaire, il est de notre devoir d’instaurer des mesures spécifiques à son égard telles que des trottoirs plus larges, une meilleure gestion des feux, …

Les événements se succédant à Bruxelles-Ville, nous voudrions voir leurs organisateurs mettre des plans de déplacements de manière proactive.

Le passage à la zone 30 devait s’accompagner d’un réaménagement des boulevards du centre. Ce réaménagement est vraiment nécessaire dans un but de revitalisation du Pentagone, de vitalité commerciale du centre-ville mais aussi pour améliorer l’image et l’attrait touristique de Bruxelles.

Dans le cadre de ce réaménagement entre-autre, nous souhaitons mettre en place une politique ambitieuse en ce qui concerne les cyclistes : plus de pistes cyclables, des aménagements de sécurité, des campagnes de sensibilisations, des vélos-bus pour les écoles, … L’urbanisme doit permettre un réaménagement et une revitalisation des quartiers qui favorise l’accès en transports publics et l’usage combiné du vélo et de la voiture.

Il nous semble primordial que la Ville joue un rôle important dans la qualité de l’offre en transports en commun. La culture s’inscrit aussi dans la thématique de la mobilité à travers des campagnes d’informations.

Et nous terminerons par la nécessité d’avoir une politique de stationnement intelligente, qui permette aux automobilistes de s’arrêter plus ou moins longtemps tout en évitant le gaspillage d’espace.