Bruxelles et les Bruxellois ont droit à la transparence !

Si la clarification de la situation sur le mayorat de Bruxelles me semble une bonne chose et que l’on peut saluer la personne de Freddy Thielemans, homme chaleureux et zwanzeur, proche des bruxellois, je regrette aussi que le bourgmestre ait menti délibérément aux électeurs en promettant de rester six ans alors que dans les coulisses il préparait déjà sa succession. Il s’agit là d’un exemple de vieilles pratiques qui sapent la confiance des citoyens dans les politiques et la démocratie. Le bourgmestre voudrait qu’on retienne de lui qu’il savait parler à tout le monde, mais les Bruxellois, trompés, risquent de retenir qu’il a menti à tout le monde !

Il est question qu’il trouve une nouvelle implication rémunérée au sein du Parc des Expositions de Bruxelles et dans la structure Neo qui gère le projet du Heysel. Ce choix, rémunéré, me semble être un exemple de comment le PS utilise à des fins partisanes des structures financées par les pouvoirs publics !  On croyait que ces pratiques ne devaient plus avoir lieu !

La Ville de Bruxelles et ses habitants méritent mieux ! Ils sont confrontés à des défis importants : la pauvreté, le chômage d’une partie de la population, l’accroissement des inégalités sociales,…  La Ville de Bruxelles doit être une ville inclusive où chaque habitant-e sent que la Ville travaille pour l’amélioration du cadre de vie, l’enseignement, l’aménagement d’un cadre propice aux entreprises qui créent de l’emploi et misent sur l’environnement. Avant tout, Bruxelles doit donc avoir un vrai commandant donnant le cap ; pas seulement un visage bonhomme et folklorique. Il lui faut un vrai leader capable d’arbitrages et d’orientations claires.

Les écologistes attendent  du futur Bourgmestre plus de transparence et de participation citoyenne mais aussi plus d’esprit d’équipe à l’Hôtel de Ville. Un geste fort dans ce sens serait que le futur bourgmestre se consacre entièrement à sa Ville, ne cumule avec une autre fonction rémunérée et que le Conseil Communal ne soit plus présidé par le Bourgmestre, mais par un conseiller communal, à l’instar de ce qui est fait à Watermael-Boitsfort, en application de l’ordonnance régionale.

L’ascension d’Yvan Mayeur est marquée par des événements qui donnent des signaux contraires : on apprend que Pascale Peraita, directrice du Samu sociale et  conseillère au CPAS de la Ville et annoncée comme remplaçante du futur bourgmestre à la présidence du CPAS, habite depuis 2011 dans un logement du Cpas,  prévu pour un revenu plafonné. Le salaire de la directrice du Samu social dépasse ce plafond. Le récent rapport de l’inspecteur des finances régional paru dans la presse s’étonne d’un traitement de  192.000 euros par an, dont  des charges patronales, une prime de 33.000 eur pour prestations en soirée et le we et d’autres.  C’est plus que le salaire d’un directeur d’administration régionale !

En ce qui concerne l’occupation d’un logement financé par la Région dans le cadre de la rénovation d’immeubles isolés, lorsque le locataire dépasse le montant autorisé,  la réglementation prévoit le remboursement du subside régional. La presse fait état d’un remboursement possible de 32000 euros. Le CPAS interviendrait donc sur fonds propres dans le logement de  la future présidente.  Si cela se confirme il me semble que le PS ne pourrait procéder à sa désignation entachée dès le départ d’un problème de confusion d’intérêts.

Tout ceci n’est pas admissible et ne permet pas de changer de bourgmestre dans la confiance et la sérénité. 

Le futur bourgmestre de Bruxelles doit s’exprimer publiquement sur les informations concernant sa remplaçante au CPAS!

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