La zone 30 risque de semer la confusion

BRUXELLES
L’instauration d’une zone à deux vitesses pourrait semer la confusion au sein du Pentagone

Les zones limitées à 30 km/h existent déjà dans le centre de Bruxelles, bien qu’elles restent éparses. La nouveauté de la zone 30 réside donc dans l’uniformisation de la limitation à l’entiéreté du territoire du Pentagone, hormis les grands axes (Anspach, Max, Lemonnier et Dixmude). Et cela peut prêter à confusion, selon Marie Nagy (Écolo), conseillère communale à la Ville. Selon elle, “il faut plus de cohérence en terme de circulation dans le centre-ville Et cela passe par un réaménagement de grande ampleur, pour revitaliser, embellir et sécuriser les boulevards”. Mais sur les tronçons de
rues déjà soumis à 30 km/h, y a-t-il eu un changement dans le comportement des automobilistes ? Pour M. Deschuyter, président de l’association des commerçants du quartier Bruegel-Marolles, l’instauration d’une telle zone “est une bonne idée”. Mais en pratique , la fréquentation automobile dans la rue Haute, coeur battant des Marolles, démontre qu’il y a “soit beaucoup de monde, ce qui réduit d’office le trafic réduit à 30 km/h ou moins, soit il n’y a personne et les automobilistes appuient sur le champignon”. Cependant, les véhicules des particuliers ne sont pas le fléau absolu de la rue Haute, selon lui. “La plupart du temps, ce sont les bus de la Stib qui posent problème”, avance-t-il. Autre problème, les zones de livraison: “Les camions de livraison sont les premiers à perturber la fluidité du trafic et vu qu’il y a beaucoup de commerçants dans la rue Haute, on ne peut pas les empêcher de se garer en double file pour décharger leurs marchandises.” En clair, ce sont les files qui poussent les automobilistes à rouler plus lentement. “Sans compter les feux de signalisation”, rappelle-il encore.
Y. D.

La DH

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