Just Under the Sky

Just Under the Sky est ce projet de centre commercial initié par Equilis ( Immobilier du Groupe Mestdagh) en 2008. Son emplacement, le site des anciennes usines Godin, pose un certain nombre http://www.jumpexam.com de questions de par sa valeur patrimoniale mais aussi suite à sa situation.

A côté du site des usines Godin, se situe une zone fort importante pour Bruxelles comprenant le marché matinal (Mabru) et le Centre européen  des fruits et légumes. Sans oublier, qu’il fait partie de la zone du canal, très convoitée ces temps-ci.

Waterfront, c’est le nom du projet défendu par le groupe Mestdagh pour cet espace stratégique. Les choix le concernant auront un impact conséquent pour Bruxelles. En effet, il va C2090-556 de l’implantation de quelques 55.000 m² de centre commercial mais aussi du déménagement des installations de Mabru et du Centre Européen des fruits et légumes vers le site de Schaerbeek-Formation. Le projet Waterfront, qui viendrait compléter le centre commercial, prévoit des logements, bureaux, du commerce etc.

Ce dont nous parlons aujourd’hui, c’est donc du réaménagement d’une partie de Bruxelles en fonction des investissements privés. Je me pose alors la question de savoir si cela correspond réellement à la vision que la Région a pour Bruxelles ? Les budgets publics risquent d’être fortement réduits. Ne serait-il pas plus judicieux de réaménager ce site avec ses fonctions logistiques actuelles ?

L’autre écueil, lié à la situation de ce projet, réside dans son manque cruel d’accessibilité. Just Under the Sky sera à 70% accessible par voiture. Equilis prône pourtant un discours de durabilité. Néanmoins, leur plan mobilité entre en totale contradiction avec les objectifs du Gouvernement de réduction de 20% sur la pression automobile.

Un dernier point noir concerne la question de concurrence avec le centre-ville et  autres noyaux commerciaux.  Celle-ci est effectivement engendrée au niveau régional suite à ce genre de projets.

Le Ministre-Président évoque, lorsque je lui pose la question en Commission de l’Aménagement du territoire ce mercredi 14 décembre, le fait que Bruxelles aurait un potentiel de 200.000 m² de commerces à développer afin de concurrencer les autres villes européennes mais aussi pour s’adapter à l’évolution démographique. L’argument défendu est celui du commerce spécialisé correspondant aux recommandations dictées par le Plan Régional d’affectation du sol (PRAS).

En ce qui concerne le patrimoine, il réplique que ces bâtiments ne sont pas repris dans la liste des classements. Il fait appel à la pondération entre les intérêts patrimoniaux, sociaux mais aussi économiques.

Au niveau de la mobilité, il rappelle que des recommandations ont été données et que des aménagements seront prévus à cet effet à la sortie du complexe. « Le gouvernement devra prendre des mesures pour limiter la pression automobile. »

Le développement économique a donc été mis en avant pour justifier l’adaptation de la Région aux choix privés.

Une autre manière plus durable d’envisager l’économie urbaine, la création d’emplois et la promotion d’un meilleur environnement est possible : le site peut être revitalisé en gardant sa fonction patrimoniale et sa fonction logistique pour l’alimentation. Les espaces récupérables pourraient être valorisés par la SDRB et par les acteurs de formation de la Région. La liaison au chemin de fer devrait être envisagée ainsi que le désenclavement du site via le pont van Praet et le boulevard Lambermont.

A nous de prendre l’avenir de Bruxelles en main.

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