Le prix de l’énergie qui ne cesse d’augmenter et nos factures qui s’emballent, des phénomènes météo comme les ouragans qui frappent à répétition les populations les plus pauvres de notre planète, ce ne sont que quelques exemples pour illustrer l’enjeu le plus important pour notre environnement, voire notre survie, le changement climatique et l’utilisation du pétrole et du gaz.
On pourrait se dire qu’une augmentation de 2°C en moyenne de notre température ne serait pas trop « grave » surtout sous nos latitudes au climat un peu frisquet. Mais en réalité chez nous aussi, on assistera à des phénomènes de dérèglement extrêmes : tempêtes, fortes chaleurs, inondations.
Le pétrole devient plus cher et nous commençons à être obligés de modérer notre consommation pour deux raisons : pour réduire son impact sur notre budget et pour limiter les émissions de C02 (qui sont produites par nos voitures, nos appareils de chauffage, par les avions…).
Au sein de la Ville de Bruxelles on peut évaluer ce qui a été fait dans ce domaine depuis 2006 et le bilan, en toute honnêteté, est décevant et alarmant . Un peu comme si sans les écologistes, il n’était pas possible de mener des politiques environnementales d’envergure.
Certes, la Ville a voté la mise en œuvre d’un Agenda 21, un outil européen qui impose aux communes de tenir compte de l’environnement dans tous leurs domaines d’action. Le Conseil communal a aussi adopté, sous notre impulsion, une motion pour une Union Locale pour le Climat, qui prévoit d’autres actions à mener pour que la Ville réduise ses émissions de CO2.
Mais de la parole aux actes il y a un bout de chemin… et surtout on ne sent pas un élan commun de la majorité PS-CDH pour aller de l’avant et réaliser les changements nécessaires.
Quelques exemples pour illustrer ce propos : le Plan 1000 logements, prévoit, et il faut s’en réjouir, d’imposer une bonne qualité environnementale aux logements construits, mais il se met en place sans que la Ville soit à même de nous dire où sont prévues les écoles, les équipements de jeux, les transports publics pourtant indispensables aux habitants. Et le dialogue avec la population est difficile et ne fait pas partie intégrante de la démarche.
Autre exemple, la Ville a donné son accord à l’abattage de pas moins de 300 platanes dans l’avenue du Port, selon les experts en parfaite santé, alors que notre Ville a besoin justement de poumons verts.
Je reste néanmoins convaincue qu’il est possible de changer et de mener des politiques avec la participation des habitants , en vue de réduire sa facture énergétique par des aides à la rénovation et à l’investissement dans son logement, de penser la mobilité pour tout le monde : piéton, utilisateur des transports en commun, cyclistes et automobilistes, sans privilégier ces derniers et enfin de donner à notre santé et à celle de nos enfants une réelle priorité : cela s’appelle l’écologie politique et ce sont les propositions de changement que fait ECOLO.