L’actualité au Conseil Communal du 2 février n’est pas très abondante.
La majorité PS/CDH semble avoir pris la mauvaise habitude de commencer avec un certain retard les séances pour cause de manque de quorum.
Ce qui signifie que la moitié des membres du Conseil, 24 sur 47 en l’occurrence, ne sont pas présents.
Dans nos institutions ce sont les membres de la majorité qui assurent cette présence requise pour que les votes soient valables. L’opposition vient en « plus ».
Il arrive que dans des circonstances exceptionnelles ou justifiées, l’opposition assure le quorum pour montrer sa bonne volonté.
Lorsqu’on sait que le Conseil Communal de Bruxelles-Ville ne compte pas moins de 3 échevins empêchés parce qu’ils sont ministres, qu’une certaine nonchalance envers les horaires est avérée, force est de constater que cette habitude fait perdre du temps à tout le monde.
Durant cette séance a été présenté l’avis de la Ville concernant le projet de 2ème Plan Régional de Prévention et de Lutte contre le Bruit en Milieu Urbain (plus d’info sur le site de l’IBGE).
Le bruit est un sujet très présent dans notre vie quotidienne et il est important que chaque institution prenne ses responsabilités pour faire diminuer celui-ci.
Il faut souligner que la Ville a organisé 3 séances d’information autour de ce Plan avec la participation des fonctionnaires de Bruxelles Environnement pour répondre aux questions des habitants.
Il est donc dommage que dans les faits la Ville ne se donne pas les moyens d’agir en la matière, alors que la loi communale lui confie d’importantes compétences en matière de tranquillité publique, d’hygiène et d’environnement.
Les bruits des ventilateurs, des sirènes, des chantiers, des voitures à l’arrêt avec de la musique, constituent des nuisances pour lesquelles les communes ont la possibilité d’intervenir.
D’autres nuisances dépendent de niveaux de pouvoir différents, comme le bruit lié au survol des avions ou celui des transports en commun.
Dans son avis (que je peux vous transmettre si vous le demandez) la Ville ne prend pas de mesures adaptées à l’ampleur du problème.
Je cite, notamment à propos des sirènes: « Des mesures seraient également utiles pour aider les services d’urgence (siamu, police) à réduire les nuisances sonores produites par les sirènes de leurs véhicules ». Interrogé à ce sujet, le Bourgmestre, Président de la Zone de Police, m’a informé qu’une étude serait lancée pour examiner les possibilités…
Pourtant ce sont des mesures concrètes qui doivent être prises!
En ce qui concerne les nuisances liées au survol de Bruxelles, la situation reste préoccupante.
La Ville demande: « que le nouveau plan de dispersion serve de base à toute élaboration de nouveaux plans de vols, et que la trajectoire Chabert soit remplacée par la trajectoire du Canal (route Onkelinkx) pour les vols du samedi et du dimanche depuis la piste 25R. »
Finalement l’avis ressemble à une sorte d’aveu d’impuissance de la part de la Ville concernant les possibilités de réduction de nuisances liées au bruit.
L’avis ressemble aussi à une démission face aux responsabilités propres pour renvoyer à la Région la capacité d’action, y compris dans les domaines réservés par la loi communale.
Au petit jeu du « ce n’est pas moi c’est l’autre » ce sont les habitants qui sont toujours perdants!
Que chacun prenne en charge ses compétences et la Ville serait mieux gérée.
Le plan bruit proposé à l’enquête publique par la Région à l’initiative d’Evelyne Huytebrouck prévoit un cadre de référence plus précis pour l’évaluation et pour les mesures à prendre.
Sont compris dans ce cadre: une gestion adaptée et coordonnée des plaintes, une circulation routière modérée, des transports en commun plus silencieux, un trafic aérien sous surveillance, un meilleur contrôle des sources de bruit (HORECA, installations de chauffage, de ventilation, tapage etc.) et une meilleure information sur la réglementation, les primes ou aides qui existent pour améliorer la qualité de l’environnement urbain en matière de nuisance sonores.
Je suis aussi heureuse de vous annoncer que je serai à la 3ème place sur la liste Ecolo pour les élections régionales.
Cette candidature ne modifie pas mon engagement, pris en 2006 de rester à la Ville de Bruxelles et de continuer le travail de faire de cette ville une ville phare en matière d’environnement.
Aujourd’hui, Bruxelles a besoin de projets ambitieux, à la hauteur des défis qui se présentent à Elle.
Nous avons des solutions pour améliorer la qualité de vie des Bruxellois, la lutte en faveur de l’égalité des chances et la solidarité.
Notre Région doit être le « visage humain » de l’Europe politique que nous voulons.
Elle doit apporter sa contribution aux grands changements nécessaires pour sauvegarder la planète.
Et cela pour les générations actuelles et les générations futures !