Plus de 2 mois après la décision de l’Assemblée Générale d’Ecolo Ville de Bruxelles demandant mon exclusion, la Commission des Membres a pris sa décision. Je constate avec satisfaction qu’elle n’a pas trouvé matière à exclusion. Et pas davantage quel qu’élément que ce soit mettant en cause ma fidélité aux idéaux et aux combats de l’écologie politique ou la qualité de mon travail. Je m’en réjouis puisque après des heures d’audition, la Commission des Membres apporte un démenti formel aux accusations portées à mon encontre.
Pour rappel, le 23 mars, neuf membres réunis en « Assemblée Générale » d’Ecolo Ville de Bruxelles votaient dans la précipitation une motion pour demander à la Commission des Membres, instance compétente d’Ecolo, « l’exclusion de Marie Nagy ancienne députée et ancienne porte-parole, comme membre de la locale ».
Cette même Commission des Membres que j’avais saisie dès la mi-mars, d’une plainte à l’encontre de la conseillère communale Ecolo Zoubida Jellab qui m’avait qualifiée par e-mails et également devant témoin de « raciste » et d’ « islamophobe » a reconnu la faute et a demandé que des excuses me soient présentées. La Commission a aussi indiqué que de tels propos « ne peuvent être acceptés dans le cadre des valeurs d’Ecolo » (sic) !
La Commission a en outre pris acte d’inimitiés internes et a regretté la publication le 21 mars dernier d’une carte blanche dans laquelle j’interrogeais Ecolo sur la manière dont le principe de neutralité était défini dans le groupe Ecolo du Conseil Communal de la Ville de Bruxelles. La carte blanche invitait Ecolo et les autres partis politiques à ouvrir un débat sur cette question importante pour le vivre ensemble. À ce jour, alors que je n’ai toujours pas de réponse claire des instances de mon parti sur le fond de cette question, qu’aucun manquement grave dans mon chef n’a été démontré et que des excuses doivent m’être présentées, la Commission des Membres a néanmoins décidé « une suspension de 6 mois de la locale » (sic). À mon grand étonnement, cette sanction a été annoncée ce mardi sur un plateau de télévision par la direction d’Ecolo, alors que la Commission des Membres m’avait demandé de garder la confidentialité.
Je m’étonne aussi que la Commission ne sanctionne pas la conseillère communale Zoubida Jellab alors qu’une faute a bien été reconnue dans son chef. Face à cette non sanction, j’ai décidé de porter plainte pour des accusations graves à mon égard qui constituent des infractions à la loi pour calomnie, diffamation et injure.
Je tiens à rappeler ici que j’ai toujours défendu au Parlement, au Conseil Communal comme sur le terrain le respect de l’autre, la tolérance, l’ouverture. Mon combat a été celui de la régularisation des sans-papiers, du vote des étrangers, de la lutte contre les discriminations et pour la reconnaissance de l’apport positif de l’immigration dont je suis moi même issue, dans la société.
C‘en est assez de tout ce processus pénible imposé par certains à Ecolo! Attachée aux valeurs d’un projet écologiste, fondé sur le respect, l’échange, le dialogue, le débat, je constate qu’à Ecolo c’est le dénigrement et l’exclusion qui prévalent dans la gestion de cette polémique. Comment encore travailler avec des gens qui pratiquent depuis des mois le harcèlement et qui souhaitent votre exclusion ? Je tourne donc avec une grande tristesse la page de cette longue histoire commune avec Ecolo.
A l’avenir, c’est vis-à-vis de tous les citoyens de Bruxelles, que je continuerai comme conseillère communale à défendre les valeurs qui me sont chères: la solidarité et la justice sociale ; le respect de l’autre ; la lutte pour l’environnement et contre le réchauffement climatique ; le rôle majeur des villes dans ce domaine ; et, bien sûr, le principe de la neutralité des institutions publiques qui offre à tous les citoyens une garantie de non discrimination.