Alors que les difficultés de se loger à Bruxelles sont importantes, en particulier pour les jeunes et les personnes à faibles revenus, diverses possibilités existent de disposer de plus de logements et la majorité PS-MR ne les utilise pas.
1ère proposition : l’occupation précaire.
De nombreux logements des sociétés de logements sociaux sont vides en attendant des travaux qui sont programmés parfois à 3, 5 ou même 10 ans étant donné la longueur des procédures et la difficulté de boucler le financement. Actuellement, au départ d’un locataire, les SISP ne relouent pas un logement dans le but d’arriver à vider entièrement l’immeuble pour des travaux programmés parfois à long terme. Les 5 blocs du Rempart des Moines sont un exemple parmi d’autres. Résultat, un logement vide, non chauffé, des voisins de plus en plus isolés dans l’immeuble et aucun rentrée financière pour la société de logements sociaux.
Pourquoi ne pas maintenir ces appartements occupés moyennant des locations avec contrat précaire, par exemple pour une année académique à des étudiants ? Cela offrirait un hébergement à une catégorie qui a de réelles difficultés à trouver à se loger et cela maintiendrait une occupation et éviteraient des risques de dégradations aux appartements voisins (murs froids, fuites d’eau, etc.).
2ème proposition : les immeubles à l’abandon
Il est regrettable de devoir constater que des immeubles restent à l’abandon dans de nombreux quartiers, même dans le quartier Roosevelt ! Et cet état d’abandon dure depuis des années à voir l’état de ces immeubles et parfois même de la végétation qui les envahit. Dans les rues commerçantes, de nombreux étages sont également vides au-dessus de rez-de-chaussée occupés par des commerces.
La Ville de Bruxelles dispose d’outils de lutte contre ce phénomène, dont le règlement-taxe sur les immeubles à l’abandon. Dans les cas extrêmes, la Ville dispose même d’un pouvoir de réquisition dans les cas de blocage. En effet, depuis 2014 les pouvoirs publics bruxellois ont la possibilité de prendre en gestion un immeuble insalubre ou inoccupé. La Ville de Bruxelles l’a utilisé une seule fois en 4 ans ! Pourquoi la majorité PS-MR a-t-elle abandonné ce type d’action ?
Il est regrettable que même si des efforts sont faits depuis quelques années, l’action à l’encontre des propriétaires négligents via entre autres l’application de ce règlement-taxe ou la réquisition ne soit pas une priorité pour le Collège PS-MR. Peut-être ne tiennent-ils pas à importuner ces propriétaires de chancres. Et portant le potentiel est énorme et ne demanderait pas de mobiliser des investissements aussi élevés que la construction de logements par la Régie, action qu’il faut prolonger bien entendu.
Conclusion
1. La Ville devrait faire un relevé plus systématique des immeubles à l’abandon en chargeant de cette mission les équipes de terrain : gardiens de la paix, balayeurs de rues, agents de quartier, etc. La mobilisation des voisins de ces immeubles peut également être une source précieuse de renseignement. Ces situations sont souvent une source d’inconvénients pour eux.
2. Sur base de ces informations, le service administratif pourrait faire les recherches des propriétaires et lancer les démarches pour faire évoluer la situation, avant le cas échéant d’exiger la taxe sur les immeubles à l’abandon et si nécessaire en prenant en gestion l’immeuble concerné.
3. En ce qui concerne les SISP (Sociétés immobilières de service public) dépendant de la Ville, une négociation devrait être organisée afin de dégager les moyens pour mettre à disposition de façon précaire (contrat d’un an par exemple) des unités de logement qui seront démolis ou rénovés lourdement dans des délais parfois longs.