Après des années de tractations, le Centre Administratif de la Ville ne bougera pas, la majorité abandonne son projet ! Circulation dans le quartier Nord-Est, les habitants risquent des gros encombrements. Service de la Démographie, un climat sain à restaurer !

Peu de changement, les Conseillers communaux et les membres du Collège arrivent petit à petit au Conseil communal du 21 mai dernier. Le Bourgmestre nous annonce que l’essai de retarder l’heure de ceux-ci, afin de permettre à certains Conseillers communaux d’arriver, ne s’est pas avérée « concluante ». La presse et certains habitants sont là, pour la plupart des habitués ou des personnes particulièrement intéressées par un point.  Les fonctionnaires communaux sont présents aussi pour donner toutes les explications que le Conseil demande. Aujourd’hui, il y a un peu d’agitation parce que Marion Lemesre, pour le Mr, et moi-même, pour Ecolo, nous allons interpeller sur la 70-411 situation du personnel du service de la population, qui a fait l’objet d’articles de presse.

Finalement, le Conseil communal commence et l’ordre du jour comporte notamment l’adoption, avant enquête publique, du PPAS de la Cité Administrative de l’Etat, qui prévoit la construction de 50.000 m² de logement et de 70.000 m² de bureaux, dont une partie déjà destinée à la police fédérale. Le projet est passé avec l’abstention des groupes de l’opposition.

J’ai interrogé le Collège sur deux sujets, les mesures de circulation dans le quartier Nord-Est pendant la fermeture du tunnel du Cinquantenaire et l’état d’avancement du projet du Collège de construction d’un nouveau Centre Administratif.

En effet, les habitants du quartier Nord-Est craignent que la fermeture du tunnel pour travaux cet été entraîne une forte circulation dans les rues de leur quartier. Beliris, qui finance et exécute les travaux, et Bruxelles Mobilité ont prévu une série de mesures de circulation pour la rue Stevin, le boulevard Charlemagne et la chaussée d’Etterbeek notamment. Mais les habitants demandent des aménagements. J’ai relayé cette demande auprès du Collège qui semble disposé à entendre les habitants. Cependant, une solution plus structurelle, pouvant être prise en amont pour réduire dès l’entrée de l’autoroute à Reyers le volume de circulation entrant, n’est pas envisagée. Et la majorité comme Ecolo regrette que ni la Stib ni la Sncb n’aient cru utile de sortir de leurs horaires d’été pendant cette période, pour renforcer la capacité du transport public au moment des travaux, ce qui aurait pu constituer une belle opportunité de MB2-700 promotionner le transport public.

La surprise de la séance vint de l’annonce, à demi mots, de l’abandon par le Collège du projet, qu’il caressait depuis plus de 6 ans, de déménager les services administratifs de la Ville dans un nouveau siège. Après avoir lancé un marché de promotion en 2008 et avoir choisi l’opérateur, AG Real Estate, elle a donc décidé de changer de cap. Par marché de promotion, on entend un marché que le pouvoir public passe avec une société privé pour mener à bien l’entièreté d’un projet, en l’occurrence l’achat d’un bâtiment à réaliser situé rue Marché aux Poulets, rues Halles.…. . Les tractations ont duré 4 ans. Le montant du marché s’élevait à 125 millions d’euros. Le projet en était presque au dépôt du permis d’urbanisme. Mais les discussions ont pris fin en raison du prix. Ces informations, je les ai recoupées par différents voies.  Parce que le Collège n’a jamais été très explicite sur ce projet, ce que je regrette vu l’énorme charge symbolique, la maison communale de la Ville de Bruxelles et les montants en jeu. Le Collège enterre ainsi un de ses projets phares, à l’exemple de sa difficulté de mener à bien un projet qu’elle justifiait par les mauvaises conditions de travail pour son personnel et d’accueil pour le public au Centre Anspach. Le Collège s’est montré discret sur cet abandon. Le Bourgmestre expliquant, qu’il avait voyagé à Washington et qu’il avait vu que la décentralisation  marchait bien « ce qui devait me faire plaisir » puisque c’était un sujet qui me tenait à cœur.

Si l’on veut regarder le côté  positif, je propose de saisir l’opportunité de lancer le débat sur la décentralisation, sur la réalisation d’antennes locales à l’exemple de ce qui s’est fait à Laeken. Il y a aussi une réflexion sur le service au public, le besoin d’avoir des guichets plus « multifonctionnels » et  la nécessité également de pouvoir passer par des relations informatiques, grâce notamment à la carte d’identité électronique. Demander sa carte riverain notamment ou d’autres documents et les recevoir sans devoir se déplacer est un service que l’informatique permet aujourd’hui.  Ce qui me tient fort à cœur est le bon service à la population, organisé de manière compétente, au serviable et rapide. Moi, c’est cela que je chercherais en premier lieu. Ensuite, à un prix accessible, comment l’organiser avec un bâtiment symbolisant la Ville d’aujourd’hui, tournée vers les «économies de ressource » et ouverte à l’innovation et à la participation, via un concours d’idées pour la rénovation du centre Anspach ou pour la construction d’un nouveau bâtiment.

En « comité secret » ou séance à huis clos, il était encore question du climat qui règne dans les services de la population, avec des comportement inadmissibles relatés par la presse. Il s’agit de comportements inadmissibles d’un agent à l’égard de ses collègues ou la nomination définitive d’un agent condamné pour un délit grave. Le Collège nous a assuré qu’il s’agit de comportements individuels, que la réorganisation en cours du service de la démographie tendait à cela. Le Collège a également reconnu des « erreurs » d’appréciation et des suites pour y réparer. L’ambiance du Conseil était électrique en raison de la désinvolture de l’Echevin de l’Etat Civil qui n’a pas cru utile de participer à cette partie du Conseil.

D’autres sujets ont été abordés, mais la place me manque ici pour les relater, n’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.

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