Une séance un peu « light » s’est déroulée ce lundi 30 mars au Conseil Communal. Alors qu’était prévue une présentation de l’état d’avancement du plan « 1000 logements » de la Ville, ce point a été reporté à la demande du Collège. Il a été demandé et obtenu qu’une section spéciale se réunisse autour du plan, vu l’importance de ses enjeux et des nombreuses questions qu’il soulève soit du point de vue de la mobilité, soit de celui de son financement. Ce sans oublier les questions liées aux équipements, crèches, écoles, espaces publics qui devront accompagner ce développement urbain. Le point sera donc traité le 20 avril prochain, je vous tiendrai informés des questions et des réponses qui seront abordées.
J’ai, une nouvelle fois, interrogé le Bourgmestre à propos des propositions avancées par le Collège au sujet du développement du Plateau du Heysel. Pour rappel, le 19 mars dernier lors d’une réunion du « Forum » de Laeken-Nord (réunions convoquées par la majorité pour « répondre » aux questions qui préoccupent les habitants), le Collège annonce que: « rien n’est décidé » et que ses membres « réfléchissent ». J’apprends ensuite par la presse et lors d’une soirée débat organisée par l’Arau qu’un nouveau concours est lancé pour l’avenir du Plateau. Le Collège reconnaît qu’il n’a pas de projet pour le Plateau (alors qu’en septembre il a déposé via EXCS, une offre de services de bureaux pour la Commission Européenne) et qu’il voudrait qu’un « bauwmester » l’aide à réfléchir…Ils défendent en tous les cas un centre de congrès et puis de quoi le financer (shopping-center, etc. etc.). Remarque importante: cette procédure tout comme le marché portant sur le logo et la conception graphique du projet baptisé « Neo » n’a pas été soumise au Conseil Communal. C’est au sein d’EXCS, filiale du PEB (asbl dépendant de la Foire des Expositions elle-même asbl de la Ville) que le grand projet se décide entre représentants du PS et du CDH.
Pour Ecolo, le site doit être amélioré et doit garder ses fonctions touristiques, récréatives, de service et de poumon vert! Alors qu’on nous annonce une grave crise économique, le Collège devrait présenter des arguments pour expliquer comment le secteur des congrès et des hôtels se développera dans les années à venir. Il faudra aussi apporter une réponse à la question du Stade car la situation actuelle coûte 2 millions d’euros par an à la Ville. En attendant, celle-ci se lance encore et encore dans des études, paye EXCS, prévoit des concours sans proposer de réponse concrète à la problématique.
La Ville propose également de bâtir sur les terrains de sport amateur existant, sans répondre à la question de savoir où les habitants actuels et futurs pourront pratiquer leurs activités. La Ville lance une xième étude de mobilité, alors que des mesures concrètes sont attendues par les habitants qui rencontrent des situations difficiles liées aux évènements existants et aux besoins supplémentaires en transport public. L’amélioration du site du Plateau est indiscutable, mais cette amélioration doit se faire à partir des besoins des habitants de Bruxelles et non pas du bon vouloir de la société EXCS.
Dans sa réponse le Bourgmestre s’est contenté de dire que l’appel au « bauwmester » et le lancement du concours ne s’agissaient que d’une conférence de presse, que rien n’était décidé! Pour information, un concours à architectes (budget: 100.000€) a été rendu public et doit se clôturer le 18 décembre. Une soirée d’information à ce sujet est prévue le 6 mai prochain.
La question de la participation des habitants devrait être conçue autrement. Un processus de concertation ou de comité d’accompagnement permanent est nécessaire afin de déceler précisément les besoins du quartier et de la ville.
Dernier point soulevé par Ecolo, le collège a proposé et obtenu par un vote majorité opposition l’achat de 30 à 40 bornes rétractables pour un montant d’1.200.000€ (30.000 € la borne, entretien compris). Malaise, l’échevin des travaux n’a pu donner de réponses ni sur la durée de vie des appareils ni sur les termes du contrat et a reconnu que c’était cher. Dans d’autres villes européennes la restriction d’accès voiture se fait à des conditions très différentes sans recourir à un type de matériel si couteux.