Bruxelles enguirlandée

La 6e édition des Plaisirs d’hiver a commencé et fait déjà l’objet de critiques. Pour participer à la fête, suivez les lumières de Noël dans le centre de Bruxelles.
A l’heure où les premiers flocons de neige touchent le sol bruxellois, la ville annonce le début de ses Plaisirs d’hiver. Inauguré vendredi soir, cet espace de fêtes éclairé aux lumières de Noël se maintiendra durant cinq semaines.
Un véritable petit village ambulant au coeur de Bruxelles, de 240 chalets. Avec toujours une bonne part réservée au traditionnel marché de fin d’année. Difficile de résister, dans le froid hivernal, aux odeurs qu’exhalent les habituels petits chalets attrape-gourmands. Vin chaud, caricoles, saucissons, croustillons – au spéculoos -, gaufres, chocolats
Entre les stands de dégustation, d’autres commerçants proposent en idée cadeau leur artisanat. Jouets en bois, écharpes et bonnets tout droits issus des pays nordiques, bougies faites main, produits du terroir des différentes régions représentées, et tout particulièrement du Maroc. Cette sixième édition honore en effet le pays nord-africain par une médina reconstituée sur la place Sainte-Catherine. « Chaque année, on met à l’honneur une autre culture. Après le Québec, la Laponie et l’île de la Réunion, on aimait l’idée d’avoir une région plus chaude en hiver. » justifie l’échevin du Tourisme, Philippe Close (PS). Pour le public en quête d’aventures, des animations ludiques jalonnent ce parcours long de deux kilomètres, de la Grand-Place à la place du Marché aux Poissons : patinoire avec conseils de champions, grande roue pour une image en miniature de l’événement, piste de luge – doublée. Pas de Noël sans magie : le spectacle « Rêve de glace » se produira à plusieurs reprises sur la patinoire et le grand online slots monstre dinosaure reviendra pour enchanter les enfants. Le Magic Mirror, un chapiteau à l’ancienne dressé place Sainte-Catherine, émerveillera son public par des airs de musique acoustique ou de jazz. Sans oublier le jeu de sons et lumières sur les sucreries à la Grand-Place.

Evidemment, un tel événement table sur de bonnes recettes économiques. Avec raison : l’an dernier, il a engrangé un million et demi de visites et rapporté 22 millions d’euros. Dans cette population qui fréquente les lieux, certains, les Bruxellois, reviennent à plusieurs reprises. En moyenne, 17 % seraient des touristes. A cette occasion, le bureau bruxellois du tourisme s’est coordonné avec 53 hôtels, soit un tiers de la totalité des hôtels de la Région.

Malgré ce succès économique, les Plaisirs d’hiver ont leur lot de critiques, portées notamment par Marie Nagy (Ecolo), qui propose des mesures pour améliorer la mobilité aux abords de l’événement : développer la mobilité des bus et des transports en commun, réduire le stationnement sauvage, créer de zones de stationnement réservées. « Pour résoudre ces problèmes, nous tentons d’établir un plan de mobilité sur tout le lieu. » Philippe Close énumère notamment « une convention avec les parkings » et une « campagne de communication avec la Stib pour les arrêts concernés, la Bourse et Sainte-Catherine ».

Par ailleurs, Ecolo souhaite également que soit renforcée l’hygiène des commerces autour du marché et sur le marché lui-même. « Ces petits cabanons n’ont pas d’eau. Il est difficile de nettoyer le site, de se laver les mains. Philippe Close n’a pas vraiment trouvé de solutions. » Et de considérer que « ce type d’événement doit être amélioré sur le plan qualitatif et environnemental par une réduction des nuisances et une meilleure compatibilité avec les habitants et les commerçants du Centre ».
Magali Mouthuy

La Libre

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