Dans un article du Soir paru ce vendredi 18 octobre, il est question des « shoppings en crise ». On y constate la confirmation que les centres commerciaux connaissent une baisse de fréquentation ces dernière années qui se poursuivra en 2013. Malgré cela, il y a une explosion de nouveaux centres commerciaux dont un article du Vif/L’Express du 4 octobre fait l’inventaire. Autre paradoxe: face aux centres commerciaux actuels et à venir, pour rester compétitifs, les centres historiques et les quartiers commerciaux de proximité sont appelés à évoluer ou, comme l’explique le nouveau directeur d’Atrium Arnaud Texier dans un article de l’Echo du 3 octobre, à développer une « identité » spécifique. Nous sommes vraiment face à des contradictions majeures! Trois éléments parmi d’autres pour les décortiquer et fixer nos priorités:
– Les centres commerciaux sont devenus un montage financier visant à court terme les loyers commerciaux puis une vente juteuse. Les promoteurs immobiliers qui s’y livrent ne s’intéressent pas à un moyen ou un long terme, à savoir si l’infrastructure envisagée est complémentaire à ce qui existe. Le gros du profit est réalisé lors de la ventes car le prix d’achat et davantage lié aux loyers qu’au coût de fabrication. L’article du Vif/L’Express est très pédagogique sur cette question. Ainsi s’explique la construction de nouveaux centres commerciaux malgré la baisse de fréquentation des anciens.
– Il est évident que de nouveaux commerces ne peuvent pas créer de nouvelles demandes ou augmenter le pouvoir d’achat. Les commerces se répartissent simplement celui qui existe. Les promesses initiales de création d’emploi sont rapidement rattrapées par la réalité: quand on ouvre à tout va de nouveaux centres commerciaux, on crée de nouvelles friches commerciales et les pertes d’emploi qui y sont liées. C’est une des réalités qui explique la baisse de fréquentation constatée par l’article du Soir.
– Outre le problème majeur des friches commerciales, il y a également celui de la concurrence faite aux artères commerçantes, qu’elles soient dans les centres historiques comme la rue Neuve et l’avenue Louise ou dans les quartiers commerçants. Cette concurrence met sous très forte pression ce type de commerce qui joue pourtant un rôle de première importance pour la proximité, la vie et l’animation des quartiers, les commerçants indépendants, le tourisme, l’économie locale,… Le nouveau directeur d’Atrium mise sur l’identité des quartiers. C’est un pari risqué. Tout d’abord, un quartier est difficilement « contrôlable ». Ensuite, même si une identité prospère comme celle de la rue Dansaert, cette prospérité renchérit les loyers et attire les grandes marques aux dépens de ceux qui veulent commencer, même s’ils s’inscrivent mieux dans cette « identité ».
Il ne faut donc pas remettre en question les noyaux commerçants comme le prétend Arnaud Texier. La proximité, l’économie locale, l’emploi, la convivialité des quartiers,… s’en trouveraient profondément lésés. Dans ce contexte global de spéculation immobilière et financière, de crise économique et énergétique, de
problèmes de mobilité, c’est bien ce type de commerce qui doit être la solution chérie et privilégiée des pouvoirs publics.
Avec ce soutien marqué à la création de nouveaux centres commerciaux, la Région n’est-elle donc pas en train de saper les outils de soutien aux noyaux commerçants comme Atrium qu’elle met elle-même en place?
La politique de soutien à la création des centres commerciaux ne devrait-elle pas être menée dans le cadre d’une réflexion beaucoup plus globale?
again always be careful with too tight
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