C’est tout vert en haut

Saviez-vous qu’en ville, les toits couvrent de 40 à 50% des surfaces imperméables sur lesquelles tombe la pluie ? Alors pourquoi ne pas allier l’agréable à l’utile ? Les toitures

vertes, ce sont ces petits coins de verdure qui font du bien au moral mais aussi à l’environnement ! Elles diminuent la chaleur réfléchie en été, améliorent la qualité de l’air et renforcent la biodiversité urbaine. L’objectif est clair : neutraliser les émissions de carbone dans notre capitale

! Ces verdures sur nos toits ont également comme effet une augmentation de la durée de vie du toit et une réduction des coûts de l’énergie (chauffage en hiver mais aussi une éventuelle climatisation en été). Elles ont, en outre, comme avantage le ralentissement du ruissellement des eaux. Elles régulent l’humidité et sont un élément isolant thermique pour la chaleur et le froid des bâtiments sur lesquels elles sont installées. L’installation et l’entretien de ces toitures vertes sont autant d’illustrations des possibilités de création d’entreprises et d’emploi dans le secteur de l’environnement urbain. La Région, voire la Ville de Bruxelles, peuvent favoriser une filière de formation et de mise à l’emploi pour ce secteur prometteur. Ces toitures offrent un grand nombre d’avantages lorsqu’on habite en ville… De fait, le Règlement Régional d’Urbanisme impose, depuis le 21 novembre 2006, que les toitures plates non accessibles et de plus de 100 m² soient verdurisées (Titre1, article 13). Les toitures vertes sont particulièrement intéressantes sur les toits plats des salles de sport ou des entreprises, par exemple. Cependant, 4 années se sont écoulées et l’application de ce règlement n’a pas encore été évaluée. Nous ne parvenons pas à quantifier l’ampleur de ces toitures vertes à Bruxelles ainsi que leur évolution. L’administration ne s’est pas encore dotée des outils techniques permettant de mesurer la mise en œuvre du règlement… Vu les possibilités qu’offrent ces toitures vertes, il me semble, dès lors, urgent d’assurer un suivi. Les potentialités à développer sont nombreuses et peuvent s’inscrire aisément dans un plan « économie – emploi – environnement » ou dans le développement d’équipements collectifs (crèches, écoles,…). Comme le font déjà certains, il faudrait pouvoir ne pas tenir compte de la superficie minimale imposée. La verdurisation devrait s’étendre à toutes les toitures plates aux normes et non accessibles. Par ailleurs, une réflexion doit être menée sur le fait qu’on ne prévoit pas de toitures vertes lorsqu’on installe des panneaux photovoltaïques. Pourtant, des exemples montrent que ces deux usages sont compatibles. Or pour mener à bien cette réflexion, il faut connaître l’évolution des permis d’urbanisme demandés. Dans l’Agenda 21 de Bruxelles-Ville, plan d’action en faveur du développement durable pour le XXIe siècle, un règlement communal pour l’octroi de primes à l’aménagement de toiture verte est annoncé pour cette année. Il n’y a plus de temps à perdre pour que le vert prenne de la hauteur !

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