Bogota le 10 avril 2008
On parle beaucoup de la Colombie en Belgique en raison de la situation de l’ex sénatrice écologiste, et pour tenter d’expliquer les raisons du blocage de sa libération je vais, à l’occasion de mon séjour à Bogota, aborder les questions qui occupent l’agenda politique du pays et ainsi mettre en perspective la très difficile situation des otages.
Hier a été arrêté le 51ème parlementaire, accusé d’avoir des liens avec les paramilitaires; on appelle cela “la parapolitica”. L’arrestation de 20 % des membres du Parlement (Chambre et Sénat) fait suite aux aveux des chefs para militaires. 4 parlementaires ont été déjà condamnés.
La crise politique est grave et touche les partis de la majorité du Président Uribe, ainsi que de l’opposition, libérale.
Seuls le parti d’opposition du Polo Democratico et un mouvement Mira sont épargnés par ces accusations !
Les débats au Parlement portent sur une réforme politique dans le but de sanctionner les partis dont sont membres les parlementaires et autres élus reconnus de liens avec les paramilitaires.
Ce débat touche également le Président Uribe, puisque la majorité qui soutient son gouvernement est aussi concernée, mais le Président s’en sort relativement bien, en raison de sa politique de “sécurité démocratique” et de sa position intransigeante face aux FARC y compris dans le cas des otages.
A suivre .