Fin novembre, la presse faisait état d’un accord sur le financement et la construction d’un nouveau stade de football sur le parking C entre plusieurs parties prenantes du projet : les Régions bruxelloise et flamande, le fédéral, le club d’Anderlecht et l’Union Royale Belge des Sociétés de Football. Néanmoins, le long débat qu’il y a eu le 4 décembre en commission aménagement du territoire montre qu’il y a encore beaucoup de pierres d’achoppement, et pas
des moindres. Bien que Rudi Vervoort ait réponse sur certaines, il botte en touche sur d’autres dont trois en particulier. La première est celle du financement. Sur demande de la Ville de Bruxelles, Deloitte a réalisé un rapport sur la faisabilité financière de ce nouveau complexe. Je suis encore en attente de lire moi-même les conclusions parce qu’il y a différentes interprétations des chiffres. Certains en déduisent que même le stade le moins cher (sans piste d’athlétisme et à ciel ouvert), qui coûterait au moins 300 millions d’euros, n’intéresserait pas les investisseurs privés si les acteurs publics ne contribuent pas financièrement. D’autres, en conférence de presse, indiquent qu’un investissement uniquement privé est possible. Mais ni ceux-ci ni Rudi Vervoort ne précisent le montant des investissements nécessaires en infrastructures qui seraient pris en charge par les pouvoirs publics. Ils semblent vouloir les noyer dans les investissements déjà prévus dans le cadre de Neo. Par ailleurs le terrain sur lequel le futur stade serait construit appartient à la Ville de Bruxelles et est donc public. Ce terrain sera-t-il cédé, vendu ou fera-t-il partie du montage du financement ? Tout ceci implique bien évidemment des financements publics. Le deuxième obstacle est celui des conditions du gouvernement flamand. Lorsque Kris Peeters parle du stade dont il loue l’accord trouvé, il n’oublie pas de mentionner le Gewestelijk Ruimtelijk Uitvoeringsplan (GRUP) flamand dont la modification est nécessaire à la réalisation du stade mais qui prévoit aussi l’élargissement du ring et la construction du centre commercial U Place à Vilvoorde. La Région s’est à juste titre opposée à ces deux projets mais se trouve en position de faiblesse si elle doit accepter la modification du GRUP pour le stade. Rudi Vervoort dit n’être demandeur de rien et compte sur le risque politique que prendrait le gouvernement flamand en refusant les aménagements nécessaires au stade. C’est un raisonnement simpliste ! L’élargissement du ring et U Place auraient des implications très négatives sur Bruxelles et sont des enjeux autrement plus importants que la coupe du monde 2018. Kris Peeters est par ailleurs très clair sur ses intentions. Le troisième obstacle est celui de la piste d’athlétisme. Le choix porté sur un stade sans piste et le soutien nécessaire de la Région aux clubs d’athlétisme et au mémorial Van Damme ont amené la Région à envisager d’autres solutions pour ce sport. Une de celles-ci est le Parc Sportif des 3 tilleuls à Watermael-Boitsfort. Mais ceci ne semble pas possible étant donné qu’il s’agit d’un site classé, la commune n’est pas demandeuse d’un tel projet, elle n’a pas les moyens d’y investir et n’a pas la superficie nécessaire pour les parkings à prévoir pour une telle installation. Son Bourgmestre, Olivier Deleuze, a rejeté en bloc cette hypothèse. La construction éventuelle d’un autre stade pour l’athlétisme serait une aberration et impliquerait aussi un financement public. Rudi Vervoort donne toute la priorité à Neo mais entraîne le nouveau stade dans la foulée. Mis-à-part les déclarations de l’Union Royale Belge des Sociétés de Football, qui n’est évidemment pas neutre dans l’affaire, il n’y a pas d’étude sérieuse sur la possibilité et les coûts de rénover le stade actuel, de le mettre aux normes de l’UEFA
et pourquoi pas, d’y associer des acteurs privés pour rentabiliser les investissements. N’était-ce pas d’abord le premier plan du gouvernement?
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