COMMUNIQUE DE PRESSE 2 OCTOBRE 2017
Marie Nagy et Michaël François, ex-Ecolo et aujourd’hui conseillers communaux indépendants, et les conseillers communaux DéFI ont décidé de former un groupe commun au Conseil communal de la Ville de Bruxelles. Ensemble, ils proposeront une alternative politique en vue des élections communales de 2018.
« Au-delà des problèmes internes au groupe Ecolo-Groen et qui ont en partie motivés notre départ, nous avions très envie de continuer à mettre notre enthousiasme et notre amour de Bruxelles au profit d’un projet de ville rassembleur, capable d’incarner une réelle alternative», expliquent d’une même voix les deux élus. « Il s’agit d’un choix politique et d’une réelle adhésion à un projet ambitieux remettant les Bruxellois au cœur des préoccupations, eux qu’on a mis de côté en leur imposant plusieurs dossiers qui sont aujourd’hui dans une impasse, que ce soit le piétonnier ou le stade national. Après avoir longuement échangé avec Fabian Maingain, nous avons été convaincu qu’il incarnait, et avec lui les forces vives de Défi à Bruxelles, ce nouveau cap. L’année prochaine, les Bruxellois auront une occasion unique de faire émerger un projet de Ville respectueux de Bruxelles et de ses habitants ».
D’ici aux élections communales d’octobre 2018, Marie Nagy et Michaël François travailleront donc de concert avec Fabian Maingain et Amina Derbaki depuis les bancs de l’opposition pour défendre leur vision d’une ville où doivent s’appliquer sans concessions les principes de neutralité, de participation citoyenne et de ville durable. Dans 1 an, il appartiendra aux Bruxellois de sanctionner la majorité PS-MR de la Ville de Bruxelles, ses scandales, ses errements dans la gestion publique et ses échecs dans l’amélioration de la qualité de vie des Bruxellois. Mais pour Fabian Maingain, « L’objectif est de profiter des 12 mois à venir pour présenter un projet de Ville qui suscite l’adhésion des Bruxellois ! Oui, il est possible de faire de la politique autrement ! Oui, une alternative politique existe !»
La Neutralité
A l’heure où Bruxelles est confronté aux enjeux de cohésion sociale et où les principes mêmes de vivre ensemble sont remis en question, Fabian Maingain, Marie Nagy et Michael François insistent sur la double nécessité de construire une ville ouverte à tous, où chacun dans sa différence est respecté, mais où la neutralité de ses services à la population et de son enseignement ne peut être remise en question.
« Contre les courants extrémistes des toutes parts et la tentation du replis identitaire, nous continuerons à prôner la diversité et le vivre ensemble, à ne jamais accepter la moindre concessions au principe d’égalité des chances et de société inclusive. Nous serons aussi les garants, sans œillères idéologiques de gauche ou de droite, du devoir de chacun d’accepter les règles de respect et de partage de notre ville entre tous ceux qui la vivent ».
Une ville plus sûre
Les 3 conseillers communaux veulent aussi décloisonner le débat autour de la sécurité, sans tomber dans le piège des discours sécuritaires ou laxistes. Pour eux, il est temps que les autorités fassent respecter les droits de chacun tout en responsabilisant chaque citoyen quant à ses devoirs. « Nous refusons que l’espace public devienne un enfer quotidien à vivre pour les femmes. Nous refusons que deux hommes qui se tiennent la main se fasse agresser à cause de leur orientation sexuelle. Nous refusons que nos rues deviennent un déversoir de haine et de comportements archaïques. Sans stigmatisation. Mais sans angélisme non plus ».
Bruxelles, co-construite avec ses habitants
Le sentiment est quasi unanime chez les Bruxellois : les majorités actuelles et précédentes se sont particulièrement distinguées par le manque de dialogue et d’écoute envers les citoyens.
A la logique de l’imposition de la décision politique qui a marqué les grands projets de la Ville de Bruxelles ces 10 dernières années (Neo, Stade national, Piétonnier, …) et au style conflictuel imposé par le Collège dans son dialogue avec les citoyens et le monde associatif, les élus veulent inverser la tendance et venir avec des propositions fortes et nouvelles. Une Ville co-construite avec les citoyens à travers un mode participatif dans la gestion publique, voilà le modèle que prônent Marie Nagy, Michael François et Fabian Maingain.
« La participation peut très vite être relancée. Pourquoi ne pas mettre en place un Code de la participation locale qui garantira que dès avant le lancement d’un projet une phase de dialogue avec les riverains, les associations et les Bruxellois puisse avoir lieu ? Avec l’obligation dans le chef du futur Collège de répondre aux remarques et suggestions qui seront proposées par les citoyens ».
Le projet entend également défendre l’idée d’un plus grand pouvoir de décision et de mise en débat par les habitants. « Ce qui veut dire aussi plus de responsabilisation, par exemple en s’inspirant de bonnes pratiques à l’étranger où on voit des assemblées d’habitants par quartier devenir des partenaires des autorités pour réfléchir ensemble, notamment, aux aspects liés à la propreté, la sécurité, le matériel urbain etc. Bruxelles ne doit plus appartenir aux lubies d’un Bourgmestre mais à ses habitants et leurs besoins ».
Bruxelles, urbaine et verte où il fait bon vivre
Autre point de convergence, la vision d’une Ville construite autour d’un projet urbain bruxellois. « Ces dernières années, la Ville a opposé les intérêts des promoteurs aux besoins et demandes des Bruxellois. Il faut arrêter cette pratique et impliquer davantage les habitants. Une ville verte, ce n’est pas juste un slogan ou un label, c’est une réflexion réaliste mais ambitieuse qui doit conduire à l’amélioration de l’habitabilité dans tous les quartiers, par une réduction de la pollution de l’air et du bruit et une verdurisation plus intense de la Ville ».
Objectif avoué: construire une Ville à échelle humaine avec une proximité et une accessibilité des lieux de vie et des services pour tous.
En conclusion, cette alliance entre les élus Marie Nagy, Michael François et DéFI se veut constitutive d’un projet de Ville ambitieux afin d’offrir une alternative politique sérieuse aux Bruxellois. « Nous avons l’intime conviction que les Bruxellois veulent du changement. Mais pas un changement dans la radicalité, qu’elle soit de gauche ou de droite. Il ne s’agira pas « juste » de sanctionner les partis traditionnels pour leur gestion publique et le spectacle désastreux pour notre démocratie locale. Nous sommes persuadé que les Bruxellois veulent vivre en harmonie, dans un espace public partagé entre tous, où leur voix à du poids, où il y aura enfin une ambition pour notre ville, où on pourra être créatifs, imaginatifs, et où Bruxelles sera cité en exemple plutôt que d’être raillé et moqué ».