Ce mercredi 18 décembre la réunion de la Commission Environnement et Énergie était consacrée à la présentation du Plan Énergie Climat 2030, contribution de la Région bruxelloise au Plan National Énergie Climat que la Belgique doit présenter à la Commission Européenne dans le cadre des engagements pris dans l’Accord de Paris pour lutter contre le réchauffement climatique. L’enjeu de l’urgence climatique est connu, il s’agit de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter la hausse de température à 1,5°C comme l’a demandé le GIEC, le groupe d’experts du climat au niveau mondial.
Pour Bruxelles, il s’agit sans doute du plan le plus ambitieux jamais adopté en matière de climat. La transition écologique demandera des investissement colossaux, rien qu’en matière de logement privé, il est estimé que 28,8 milliards d’euros seront nécessaires. À cela viendront s’jouter les montants nécessaires pour changer les systèmes de chauffage (sortie du charbon en 2021, du mazout dès 2025, sortie du gaz naturel dès 2030) ou en matière d’abandon des moteurs thermiques pour les véhicules privés ou partagés (sortie du diesel au plus tard en 2030 et de l’essence et du LPG au plus tard pour 2035) . Bien que non chiffrés par le Plan on conçoit facilement que cela représente des montants élevés.
L’objectif de ce plan est donc de réaliser un véritable shift vers les véhicules électriques et vers du chauffage électrique, bien que là la présentation du plan soit moins claire. Pour réaliser ce « shift énergétique » on imagine bien que des moyens doivent être mobilisés également, par les opérateurs comme Sibelgaz ou par les investissement régionaux.
La manière de financer le Plan est encore en débat. Les moyens existants, primes, subsides de rénovation, investissements en matière d’infrastructure ou du logement social seront mobilisés pour atteindre les objectifs définis. Reste que cela ne suffira pas.
Pour DéFI tout ne peut être financé par le public, même en faisant appel aux fonds européens qui pourront être débloqués, il doit y avoir des investissements privés et donc pour cela des incitants fiscaux et le développement des tiers investisseurs.
Le Plan Énergie Climat est une opportunité pour que notre économie , nos maisons, nos modes de transport soient plus efficients. L’équité social doit être au centre des préoccupations, il s’agira aussi de soutenir ceux qui n’ont pas la capacité d’investir dans l’amélioration de leur logement ou de leur mobilité. Nous devons être plus efficients aussi en matière social.
C’est dans une perspective positive que j’ai soutenu ce Plan au nom de DéFI. Il ne s’agit pas de décroissance et de perte de qualité de vie, bien au contraire. Il s’agit d’une croissance « intelligente » basé sur l’efficacité énergétique et le respect des ressources naturelles, qui nous permettra d’envisager notre avenir et celui de nos enfants et petits enfants avec optimisme.
Ps. Beaucoup de questions restent à poser sur la partie plus opérationnelle du Plan. N’hésitez donc pas à réagir et à me transmettre vos commentaires et suggestions. Le texte du plan se retrouve en cliquant ici