Projet urbain pour le quartier de la rue de la Loi Ecolo-Groen! Pour une Europe intégrée dans Bruxelles.

Le vendredi 20 mai, les parlementaires bruxelloises Marie Nagy (Ecolo) et Annemie Maes (Groen !) ont organisé une matinée d’étude autour du projet urbain du Quartier européen. En effet, le Gouvernement bruxellois a adopté récemment un « projet urbain pour le quartier de la rue de la Loi » (PUL) en vue de poursuivre le développement du Quartier européen, donnant ainsi un signal clair sur sa volonté de voir Bruxelles jouer pleinement son rôle de capitale de l’Union européenne. Selon Marie Nagy et Annemie Maes, il est essentiel qu’une série d’aspects ne soient cependant pas perdus de vue pour y parvenir.

À Bruxelles, lorsque l’on parle de l’Europe, on pense aux multiples institutions implantées sur son territoire: la rue de la Loi, Schuman, le Quartier Léopold. On pense aussi aux expatriés qui travaillent pour l’Union européenne. Et pourtant l’Europe est encore trop souvent ressentie comme de quelque chose de distant, comme un État à part à l’intérieur de l’État, comme un corps étranger dépourvu d’interactions, parfois même comme un hôte gâté.

Autant de défis qui ont été débattus ce vendredi. Comment créer un lien entre le PUL et les Bruxellois non seulement au plan urbanistique mais aussi au plan du vivre-ensemble et de la cohabitation ? Comment briser cette impression insulaire ?

Un certain nombre de conclusions sont ressorties des débats.

– Ainsi, un manque de concertation entre les institutions et le voisinage est clairement apparu. Si nous insisterons auprès de la Task Force “Bruxelles” du Parlement européen pour qu’à l’avenir les riverains soient mieux impliqués, une commission de suivi de l’ensemble des chantiers du quartier serait également utile pour assurer une concertation permanente entre tous les acteurs concernés.

– Dans le quartier même, il est nécessaire de mettre sur les

bâtiments qui abritent l’Union européenne plus d’informations et de signalisations à disposition du tout venant. Ce faisant, L’Europe s’ouvrira non seulement aux Bruxellois mais aussi aux touristes.

– Parce que aménagement du territoire et mobilité sont indissociablement liés, la mobilité reste un défi considérable. Son étude approfondie doit être poursuivie. Il a dès lors été décidé que cette matinée d’étude connaîtra une suite, consacrée spécifiquement à ces enjeux. Les objectifs du plan Iris2 en tête, nous devons faire preuve de courage et développer au maximum les transports en commun. Près de la moitié des employés de l’UE se rendent encore au travail en voiture et stationnent gratuitement.

– La seule décision claire que l’Europe ait déjà prise est la confirmation du Quartier européen comme localisation centrale. À côté de celle-ci, une, deux ou trois autres localisations pourraient intervenir, mais rien n’est clair à ce propos. Or la question la plus importante reste de savoir si l’Europe a vraiment besoin de beaucoup de surface de bureaux supplémentaire. Car si de l’espace est nécessaire, les réserves foncières de la Région deviennent rares. La solution la plus rationnelle serait donc que les espaces de bureau vides soient utilisés plutôt que d’ériger de nouveaux bureaux sur des parcelles non bâties, comme il en est pourtant question.

En conclusion, la Région bruxelloise en concertation avec la Ville de Bruxelles et L’Europe doit œuvrer à un site qui soit connecté à son voisinage et non un espace isolé. Une ville viable est une ville dans laquelle on ne vit pas les uns à côté des autres mais les uns avec les autres.

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