Table ronde sur l'avenir du Palais de Justice de Bruxelles

La justice bruxelloise doit rester dans le Palais que Poelaert a conçu pour elle, cela donne tout son sens à ce bâtiment exceptionnel. Anne Dirix, Vincent Lurquin et moi même, députés ECOLO avons eu le plaisir de débattre et échanger avec des architectes, F Metzger et F Schuiten et des représentants des avocats et des magistrats, M. Buyle et L Hennart avec la présence de Jacques Vanderbiest et d »un public très concerné par le sujet.

Que dire sinon que nous sommes devant la logique d’un État qui tourne fou. La Régie des bâtiments, sous la tutelle du Ministre des Finances et le Spf Justice poursuivent sans débat public leur œuvre depuis des années, il s’agit de vider le Palais de Justice en recherchant dans « le plateau Polaert » des locations pour les différents services et tribunaux.
Est-ce qu’il s’agit là d’un manque de culture que nous devrions dénoncer ? La Régie, dédaigne un bien classé qui ferait ailleurs la fierté d’une ville, voir d’un État, pour devenir locataire, tout cela dans un calcul économique à court terme refusant les investissements utiles.
S’agit-il encore du désamour du fédéral pour notre ville que nous bruxellois nous devrons subir? Ou bien s’agit-il de ce rapport particulier que le « belge moyen » entretien avec l’architecture, il aimerait bien le « neuf et le propre » sans beaucoup d’égards pour les traces de l’histoire des hommes qui se trouvent dans les bâtiments historiques. Au Palais de Justice ce ne sont pas seulement des décors c’est aussi l’histoire, le travail, les jugements rendus. Il est impossible de reproduire cela ailleurs, c’est un bien unique et la Régie et le Spf justice online casinos australia nous demandent de « laisser tomber «.
Que faire alors pour réagir ? Un nouveau Gouvernement sortira des urnes le 13 juin. Nous devons lui adresser une demande de revoir la décision du 25 mars 2010. Il ne s’agirait plus d’organiser un concours européen pour la réaffectation, il s’agirait d’un plan d »action pour terminer les travaux de rénovation, assurer la pérennité de la fonction et avoir des pistes intelligentes par rapport à ce qui est encore possible.

Qui sait ce que nous réserveront les discussions sur les réformes institutionnelles en matière de justice. Poelaert sera peut-être au cœur des enjeux. Il est bien trop facile d’imaginer que c’est à Bruxelles d’en prendre la charge parce que l’Etat fédéral, n’a pas que faire de sa visibilité dans sa capitale. Il nous faut prendre les devants et faire travailler notre imagination, les écologistes sont prêts à relever ce défi.

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